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Ma vie des autres

Enquête photographique.

 

 

Série entre la mise en scène et l'instantané, construit sous la forme d'une enquête dans la cadre de mon mémoire sur le "Docu-Fiction". 

 

On essaie de trouver les différents liens qui unissent ces personnages, pour former une seule histoire. 

En suivant un fil rouge conducteur, le spectateur peut s'imaginer, avec les indices, l'histoire entremêlée de chacun d'entre eux. Chaque personne devient alors un détective en quête de réponses. 

Aujourd'hui, comme chaque mercredi,elle choisit un film au hasard, armé de son trench et son sac noir. C'est ce qu'elle portait le jour de l'accident. Elle prit un pop-corn qu'elle ne mangera pas, mais qu'elle posa sur le siège d'à côté. Avant, c'était toujours lui qui les prenaient. 

Quand elle va rendre visite à son père, elle prend soin de porter le sac que sa mère lui avait donné. Ainsi que les escarpins rouges. C'était les deux choses que portait sa mère lors de leurs rencontre. Elle se disait que cela pouvait peut-être ranimer la flamme d'un vieux souvenir chez son père.  

Elle aimait le hasard. Elle pensait que cela mettait un peu de piment au quotidien. Chaque matin, elle prenait un petit déjeuner "coup de tête". Chaque midi c'est le serveur qui choisissait pour elle. Et c'est par hasard qu'elle reçu une lettre. C'était son fils. Il lui expliquait qu'après plus de 20 ans de recherche, il l'avait retrouvé, par hasard. Il hésitait à venir la voir, mais il expliquait qu'il préférait l'observer vivre, comme pour apprendre à la connaître. A la fin de la lettre, il lui donna rendez-vous, lui disant qu'il l'attendrait, au fond du café, et qu'il espérait que, cette fois, elle ne fuirait pas. 

Il ne l'avait pas vu depuis si longtemps, il ne saurait dire combien de temps. Quand ils étaients enfants, ils étaient voisins et se voyaient chaque jour. Ils faisaient ce qui leurs passaient par la tête. 

Un jour elle reçue un gobelet à son nom. Ce n'était pas signé mais elle savait très bien qui en était l'auteur.Depuis elle l'emporte partout avec elle.

Elle pensait l'aimer, mais au fond elle savait que c'était juste une addiction. Quelque chose auquel on s'attache désespérement. Mais elle le savait, il n'était pas celui qu'il lui fallait. Un jour on doit tous se détacher, avant que cela ne devienne trop dangereux. C'est à ce moment précis qu'un seul mot résonna dans sa tête: fuir. 

Il revenait souvent dans cette laverie, songeant à ces moments passés. Il lui écrivait à chaque fois depuis cet endroit. Mais ce qu'aucuns d'eux ne savaient, c'est qu'ils n'étaients plus si loin de l'autre. 

©Constance Narat 2015

Depuis l'accident de ses parents, elle luttait chaque jours. Sa mère pris ses distances sous le choc, et son père, suite à un choc cranien, ne se souvenait de rien. Elle ne voulait pas qu'il se mette à l'oublier à son tour. Elle était la seule des deux enfants à continuer. Sa soeur n'a pas pu supporter et à préférer partir avec sa fille. 

Ils avaient l'habitude d'y aller chaque mercredi. Elle mis son rouge à lèvre même si personne ne remarquerait. Le roug était leur couleur fétiche.

Il allait au cinéma tout les mercredi mais il ne savait pas vraiment pourquoi. Il prenait toujours un pop-corn, comme un reflex. Malgré tous ses efforts, il n'arrivait pas à se souvenir. Sa fille dit que c'est à cause de l'accident, qu'il a oublié une personne importante. 

Lauren dû déménager. C'est à partir de ce jour qu'ils s'écrivèrent sans cesse. Ils s'envoyaient des cartes de chaque endroits qu'ils visitaient. Se racontaient chaque détails de leurs vie. Elle lui disait qu'elle avait réussi à retrouver son frère caché. Il lui racontait la fugue de sa soeur. Bref ils s'écrivaient absolument tout. 

Etaient-il dans une véritable relation ? Aux yeux de tous oui, mais eux ne l'acceptaient pas. Elle par peur de souffrir, lui par peur de la perdre. Ils étaient bien ensemble, mais trop bête pour s'en aperçevoir. Quand l'un veut partir, l'autre le retient. Foutu cercle vicieux. Ils étaient coincés dedans. 

Elle l'avait rencontrée à cet endroit même. Avant elle ne cachait que les choses qu'il se donnait la peine de lui offrir, de temps en temps. Aujourd'hui, elle y cache quelque chose d'autre.

Croyant sa patience infinie; c'était une fille si calme, si réservée; il testa une dernière fois ses limites. Depuis il n'avait plus de nouvelle, elle avait disparue sans laisser de traces. 

C'est quand on perd une chose qu'on se rend compte de sa valeur. Aujourd'hui il errait sans cesses avec ses mots dans sa tête. Il l'aimait peut-être finalement. Il retournait, seul, dans chaque endroit qu'ils avaient partagés. Muni d'un seul manteau jaune. Ce foutu manteau jaune qu'elle adorait et dont il se moquait à chaque fois. 

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